Crédit image: Wikimedia Commons, kremlin.ru
Par Jocelyn Coulon
Pour La Presse, Jocelyn Coulon s’interroge sur la possibilité d’ouvrir le dialogue avec le Kremlin afin de mettre fin à la guerre en Ukraine. Il souligne le durcissement de l’opinion publique et des gouvernements face à l’idée d’une négociation et s’appuie sur des exemples historiques pour démontrer que négocier avec la Russie pourrait bien être un moyen “d’éviter le pire” en Ukraine.
Le front du refus de négocier avec Poutine rassemble à peu près tout ce qui parle et écrit et occupe 99 % des places. Il y a bien quelques commentateurs qui osent penser autrement même s’ils sont soupçonnés d’être prorusses ou, pire encore, d’être des Munichois, ce stigmate rappelant ces dirigeants occidentaux qui, réunis à Munich en 1938, pensaient obtenir la paix avec Hitler en sacrifiant la Tchécoslovaquie. Aujourd’hui, c’est Hitler/Poutine contre le reste du monde, il faut donc choisir son camp.
Jocelyn Coulon est chercheur au Centre d’études et de recherches internationales de l’Université de Montréal (CERIUM) et conseiller à l’Institut pour la paix et la diplomatie. Il a été conseiller politique du ministre des Affaires étrangères en 2016-2017.