Image credit: NATO
IPD Advisor Jocelyn Coulon wrote an op-ed (in French) for La Presse on the potential for Ukrainian neutrality and the political preconditions for it to move forward in negotiations between Moscow and NATO.
The following are excerpts from the original piece published on January 20, 2022.
Mais pour que la négociation s’ouvre sur un statut de neutralité, il est indispensable que l’Ukraine retire sa demande d’adhésion à l’OTAN. Ce geste, fort, ne sera pas facile à faire. Depuis une quinzaine d’années, tous les gouvernements ukrainiens ont fait de l’adhésion à l’Alliance atlantique un des piliers de leur politique étrangère. Ils ont même réussi à entraîner presque la moitié des Ukrainiens, d’abord très réticents, dans leur sillage. En même temps, ils ont berné leur opinion publique, car si l’OTAN a effectivement adopté une politique de la porte ouverte à qui veut entrer, l’Alliance a pris un soin particulier à multiplier les obstacles sur le chemin de l’adhésion de l’Ukraine.
Au lieu de vivre dans l’illusion, l’Ukraine doit revenir sur terre. Elle partage une longue frontière avec la Russie. L’armée russe est à ses portes. Elle sait pertinemment qu’aucun pays de l’OTAN ne viendra à son secours si la Russie décide d’une intervention militaire. Elle en subira toutes les dévastations propres à un conflit militaire. Le temps du compromis est arrivé. Et l’OTAN doit cesser d’entretenir un discours public démagogique sur l’adhésion de l’Ukraine et aider Kiev à prendre une décision difficile.
Jocelyn Coulon is an Advisor at the Institute for Peace and Diplomacy and a Research Fellow at the Montreal Centre for International Studies (CERIUM).